Le monde cubain
- Laura
- 30 mai 2017
- 2 min de lecture

Les professeurs de l'université de Santiago nous ont fait connaître leurs étudiants afin de pouvoir échanger avec eux et comprendre leur jeunesse à eux, leurs études, leurs projets. C'est d'ailleurs ici la première difficulté et la plus grande, c'est qu'en tant qu'étudiant français on ne se rend pas compte de l'image que l'on renvoie dans d'autres pays, et souvent les étudiants cubains nous associaient facilement à des américains riches, plein d'orgueil, qui veulent profiter du pays sans rentrer au coeur de ce dernier. Or nous avions décidé toutes ensemble de faire le contraire, et d'essayer de se fondre dans leurs cultures, à commencer par leur mode de vie.Il est vrai qu'à Cuba on vit au rythme de la musique, du jour et de la nuit, ils ne sont jamais stressés par quoi que ce soit, "les horloges ont toujours le temps", et c'est la première chose qui a été au début facile à accepter, mais plus le voyage avançait et plus il était difficile de supporter "ce rythme de ne pas avoir de rythme".
Il est vrai que dans nos sociétés capitalistes il paraît inconcevable que l'ensemble de la population soit assise dans les rues, ne travaille pas ou très peu. Et c'est d'ailleurs au fur et à mesure du voyage que l'on se rend compte de l'impact de l'Etat et de la Révolution sur les activités économiques et donc sur le mode de vie de la population.
En effet l'argent revenant prioritairement à l'Etat, sauf pour l'agriculture, aucune des activités que peut entreprendre un cubain ne va lui rapporter quelque chose. Pour nous françaises c'est ce qui nous a tout de suite paru le plus irréaliste, puisque le propre même de nos études c'est de trouver un emploi qui nous rapporte et dans lequel on s'épanouit. Donc pour se fondre entièrement dans leur culture il faut arriver à démonter entièrement notre façon de penser, d'analyser les choses, et surtout de concevoir notre avenir. Un exemple simple pour peut-être mieux expliquer encore tout ça, un de nos profs de sociologie à Cuba nous expliquait qu'à Cuba les gens le mariage n'a aucun avantage financier, ni légal, ni même successoral, le mariage pour eux est simplement une union d'amour et rien de plus, à la différence de la France, où un mariage même sans contrat représentera forcément des enjeux économiques et légaux. C'est l'un des exemples qui m'a le plus marqué je crois parce que je ne me représentais pas les choses comme ça en comparant la France avec Cuba.
Ces échanges ont été aussi bénéfiques pour nous que pour eux, au delà de ce qu'ils étudient dans les livres sur nos sociétés, ils ont pu se confronter directement à la réalité, c'est du moisn ce qu'ils nous ont dit, de notre côté cela a donné une grande part de réalité à notre voyage, même si notre pays est plus ouvert sur le monde et qu'on peut beaucoup plus facilement rencontrer d'étrangers, c'est très différent en s'implantant directement au coeur de leur vie, en prenant leurs transports en commun, en allant dans leur université, dans leurs bars...
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